Une amie nous demande sur ce blogue en quoi consiste les principaux défis de notre séjour africain.
En fait, pour Marie et moi, les défis sont nombreux et très variés. Presque tout implique une ou des difficultés ici! Cependant, il serait injuste de dresser un portrait uniquement négatif de notre expérience. Gardez donc à l’esprit que nous sommes heureux et reconnaissants d’être ici, malgré les défis du quotidien.
Maintenant, pour répondre à la question....en voici quelques-uns:
Il y a le défi de la vigilance constante. En effet nous devons en toutes circonstance veiller à ne pas nous exposer à un danger ou une menace parce que les ressources pour nous prendre en charge en cas de blessures ou de maladie ne sont vraiment pas comme celles du Canada....
Il y a aussi le tableau sous nos yeux des effets sur les femmes et les hommes d’ici de l’exploitation de l’occident. C’est affligeant et nous sentons une forme de participation ou de responsabilité comme occidentaux....

Il faut également accepter, sans comprendre, le « joyeux chaos » de la circulation des personnes,des véhicules, surtout les motos, et des marchandises dans les villes.... là où plus aucune règle ne semble s’appliquer!

Également, comme blancs, les gens nous voient comme des riches ( ce que nous sommes clairement ici) et on sent bien qu’ils espèrent quelque chose de nous.... Au Cameroun, rien n’est gratuit, tout à son prix et il n’y a aucun filet social. Autant les soins de santé que l’école est coûteux ce qui implique trop souvent des choix déchirants quand le salaire journalier de base est à peu près l’équivalent de 5$ par jour....

Nous devons aussi accepter comme le dit le frère Denis-Antoine que nous ne sommes ici qu’un petit maillon d’une longue chaîne qui conduira, un jour, à un réel développement. Ceci nous garde humble, sans toutefois perdre de vue que le maillon doit être la pour ne pas briser la chaîne de développement! (L’apport des missionnaires est immense et très frappante! Heureusement qu’ils sont là)
Il y a également le défi de côtoyer des personnes dont les frères, les sœurs, les parents sont actuellement en danger de mort dans des régions pas si éloignées où un forme de guerre civile fait rage. Leur rares confidences sont désolantes.
Finalement, il nous faut accepter de mettre de côté nos à priori d’occidentaux et de se mettre à leur école .... contrairement à nous, ils sont souvent en mode survie.... et
la hiérarchie des priorités n’est alors pas la même!
Voilà quelques uns des défis auxquels nous faisons face!
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